Les “réseaux sociaux”, les communicants n’ont plus que ces mots-là à la bouche. Il faut truster les réseaux sociaux, assoir sa présence, créer le buzz et s’imposer sur le web. On veut optimiser son image sur le web, consolider sa e-réputation, augmenter son influence. On encense Facebook, on tweet sans vergogne, on ouvre un blog, on pollue les forums, on Instagram sa vie et on épingle ses trouvailles. Le partage est roi et devient presque synonyme de ROI.

Pourtant, comme c’est régulièrement rappelé ici et sur de nombreux blogs, les réseaux ne s’adressent pas à tous et tous les réseaux ne s’adressent pas à vous. Pour tenter d’y voir plus clair, il faut segmenter les réseaux sociaux et les rassembler selon leur usage et, de fait, leur potentiel.

 

1. Les réseaux sociaux personnels

Le précurseur : MySpace.

Le petit nouveau : Google+.

Le grand vainqueur : Facebook.

Les réseaux personnels servent avant tout à rester en contact avec ses amis. on y parle hobbies, passions, sorties, états d’âme… On y poste ses photos, ses vidéos, son humeur du moment et on en profite au passage pour aller voir qui a fait quoi ces dernières heures. Les annonceurs voient là un potentiel d’annonce majeur : les utilisateurs sont ultra-ciblés de par leurs informations personnelles utilisées et monétisées par les réseaux.

 

2. Le micro-blogging

Le précurseur : Twitter.

Le support hype : Tumblr.

Le plus pro : Yammer (attention : réseau social dédié, mis en place entre membres d’une même société).

Le micro-blogging permet de s’adresser à toute une population qui aura décidé de vous suivre et de recevoir vos publications. La caractéristiques première du micro-blogging est sa limitation en nombre de caractère. Faire passer l’info en 140 caractères (sur Twitter) demande de savoir manier la langue et d’avoir de trouver la bonne formulation. Pour autant, l’intérêt majeur est de pouvoir transmettre une info de façon rapide et immédiate, un teaser vers l’information complète généralement hébergée ailleurs.

 

3. Les réseaux professionnels

Le plus international : LinkedIn.

Le réseau français qui s’exporte : Viadéo.

Les réseaux professionnel s’apparentent plus ou moins à une déclinaison des réseaux personnels dans le monde du travail. Pourtant, LinkedIn a vu le jour avant Facebook. Permettant de mettre en ligne son CV et de créer sa communauté professionnelle en retrouvant, notamment, d’anciens collègues, les réseaux professionnels s’adressent majoritairement à une population active, diplômée, dont le réseau est un atout professionnel majeur. La création de groupes du discussion ouvre la porte à de nouveaux contacts en fonction des domaines de compétences et des centres d’intérêt.

 

4. Les réseaux de bookmarking

Le plus connu : Diigo.

Le plus ludique  Pearltrees.

Le plus prometteur : StumbleUpon.

Les sites de bookmarking portent bien leur nom : ils permettent de marquer les pages qu’on a repérées sur le web pour pouvoir les retrouver et les partager facilement avec sa communauté. On les classe généralement par genre ou par thématique. Si certains se limitent à la fonction de bookmark simple, d’autres, comme StumbleUpon, poussent des urls en fonction des goûts de l’utilisateur.

 

5. Les réseaux visuels

Le plus utilisé : Instagram.

Les chaînes vidéo : YouTube et DailyMotion.

Le nouveau venu qui fait parler de lui : Pinterest.

Sur le web, tout passe par l’écran. le visuel joue donc un rôle éminemment important dans le lien avec les utilisateurs. Et parce que les images attirent l’œil bien plus que du texte, le web semble avoir fait sa maxime de la baseline bien connue de Match : le poids des mots, le choc des photos. On publie ses photos, on les retouche, on met sa vie en scène dans des vidéos et on rassemble tout ça dans un pseudo-portfolio. C’est ce que proposent les réseaux visuels. Avec une petite exception pour Pinterest qui a la particularité d’être aussi un site de bookmarking.

Partant de cette typologie, on peut donc se demander quels sont les réseaux sur lesquels il est le plus judicieux d’être présent pour atteindre un but précis.

Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive et de nombreux réseaux n’y figurent pas. J’ai également délibérément omis les forums et les blogs qui, s’ils offrent une certaine visibilité (pour ne pas dire une visibilité certaine), entrent, pour moi, dans une catégorie à part. Les blogs parce que, en-dehors des commentaires ouverts sur certains, ne favorisent pas l’échange ; les forums parce qu’ils sont, certes, des espaces de discussion, mais qu’ils répondent généralement à une question posée et ne rassemblent pas une communauté en-dehors de cette question.