Depuis quelque temps, Twitter a été chahuté sur le thème de la censure. Censure géolocalisée tout d’abord, puis, ce weekend, censure politique. Un buzz qui enfle gentiment depuis que quelques comptes Twitter parodiant Nicolas Sarkozy ont été tout bonnement supprimés. L’un d’entre eux,  @_nicolassarkozy, existait depuis 2010 et, tout d’un coup, sans crier gare, s’est retrouvé banni du micro-blogging. Une suppression à laquelle s’en sont bientôt ajoutées d’autres, toujours sur le même thème, et cela juste après l’ouverture du compte officiel de Nicolas Sarkozy le 15 février dernier. L’affaire, qui fait remous, s’est bien vite vu attribuer un hashtag dédié : #SarkoCensure

Mais voilà qu’on (ré)apprend que le parti de François Hollande a lui aussi a cherché à faire supprimer des comptes parodiant le candidat socialiste. En juillet 2011, une injonction judiciaire a mené à la suppression du compte @droledegauche. Une information qui ressort sous la coupe de l’UMP qui, fortement critiqué suite à ses actions contre les comptes parodiant Nicolas Sarkozy, a joué au “mais c’est pas moi qui ai commencé, c’est l’autre”. Autrement dit, l’UMP peut bien se jouer de la liberté d’expression puisque le PS l’a fait avant lui.

D’autant plus que le PS était allé encore plus loin. Non content de s’opposer au compte @droledegauche, il avait exigé d’obtenir le nom de son créateur, bafouant dans la foulée le droit à l’anonymat de celui qui, dès le mois d’août, a lui-même révélé son identité. Une pression exercée à la fois sur Twitter et Google. En somme, du beau travail de sape…

Toujours est-il que la campagne présidentielle poursuit son petit bonhomme de chemin en écrasant tout sur son passage. D’un côté, les partis se tirent la bourre avec des vidéos parodiques émises par les partis eux-mêmes, de l’autre ils tente d’interdire toute intervention de citoyens lambda. Un bel exemple de “faites ce que je dis, pas ce que je fais”.

Après les humoristes interdits d’antenne et de publicité dans le métro, voici venu le temps de l’interdiction de comptes Twitter qui dérangent. 2012 : la belle élection !