Vine, petite entreprise de tout juste cinq mois rachetée en octobre 2012 par Twitter, a vite fait des émules. Les vidéastes amateurs, aspirants people du net et artistes en tous genres s’y sont vite transférés, ouvrant un compte leur permettent de partager leurs productions de six minutes avec le monde. Un tremplin que beaucoup ont mis du temps à intégrer dans leur stratégie digitale, alors que Toyota s’est rapidement lancé, ouvrant la voie aux marques ayant un tant soit peu d’imagination et de créativité. Car il en faut pour sortir des schémas classiques et faire passer le message en un temps record !
L’idée peut sembler simple, mais à une époque où le net permet de s’affranchir des durées calibrées, devoir s’exprimer en six minutes relève du défi. Un challenge que peu ont relevé, tant il faut être percutant, concis et savoir se détacher du discours premier pour marquer les esprits en un temps réduit. Il n’est pas question ici de détailler son idée, encore moins de s’amuser à expliquer un concept. Sur Vine, le concept se suffit à lui-même ou bien disparaît. C’est aussi simple que ça !
Les dix commandements du marketing sur Vine :
- Définir un angle, un point – et un seul ! – qui sera au centre de la vidéo
- Ne pas chercher à raccourcir une idée qui mériterait 1h30 de vidéo
- Teaser l’audience en lui donnant envie d’en savoir plus (un peu comme une bande-annonce de film qui durerait six secondes)
- Montrer les choses plutôt que les suggérer
- Etre clair
- Ne pas se prendre au sérieux et faire preuve d’originalité
- Ne pas faire une vidéo juste pour faire une vidéo
- Etre actif sur les réseaux pour relayer les vidéos
- Montrer plutôt que raconter
- Ne pas hésiter à se mettre en scène (ou son équipe, ou ses clients…)
L’enjeu n’est pas crucial, l’audience n’étant pas encore en demande. Cependant, il est intéressant pour des marques-objets très visuelles de repenser leur stratégie de communication en intégrant l’option Vine. Si un clip ou une pub classique demande en effet toute une organisation et la matériel qui va avec, le principe de Vine repose sur le “bricolage” via un smartphone. Inutile, donc de passer des heures à peaufiner une vidéo qui, c’est sa raison d’être, disparaîtra vite au profit d’une autre.
C’est pourquoi il est capital de bien penser sa vidéo en amont : concept, déroulé, décorum, scenario et de créer une rupture qui interpellera. Très utile sans le cadre du personal branding, Vine pourrait bien vite devenir un élément à part entière des stratégies de communication d’entreprises qui ne regardent pas en arrière en se reposant sur leurs acquis. Il est temps d’être drôle, visuel et d’accepter de faire avec les moyens du bord.
Alors que la vidéo tend à remplacer l’image pure et dure, Vine devient le symbole d’une mutation sur le web.