Contre toute attente, Google+ vient de créer la surprise. En effet, une étude de GlobalWebIndex indique que Google+ aurait coiffé Twitter au poteau en se plaçant juste derrière Facebook dans la liste des réseaux sociaux les plus utilisés. Un revirement de situation pour le réseau qui multiplie les annonces contradictoires : certains y voient l’avenir du web social, d’autres l’annoncent mourant.
Cependant, il serait bon de temporiser un peu ces résultats. Car on n’utilise pas Google+ comme Twitter, les masters et autres jedi 2.0 le savent bien. Si GlobalWebIndex montre que l’utilisation active de Google+ a certes méchamment augmenté ces derniers mois, il n’en demeure pas moins que le réseau reste considéré comme une ville fantôme par beaucoup. Dès lors, comment expliquer cette remontée fulgurante ?
Quelles sont, selon GlobalWebIndex, les caractéristiques d’un “utilisateur actif” ? Car si Google+ compte de plus en plus d’utilisateurs, c’est probablement en grande partie dû au fait que le réseau social a été intégré à l’offre globale de Google. Ainsi, pour créer un compte Gmail, il faut ouvrir un compte Google et par conséquent entrer dans le monde merveilleux de Google+ de gré ou de force. Par ailleurs, les sollicitations pour utiliser Google+ via l’interface de Gmail sont légion. Cela fait-il de ces usagers occasionnels (un clic fait-il de moi un usager..?) des “utilisateurs actifs” comptabilisés dans l’étude de GlobalWebIndex ?
Par ailleurs, le fait que Youtube fasse partie de Google – même si le réseau est étudié indépendamment – n’entraîne-t-il pas une certaine récupération des utilisateurs pour le compte de Google+ ? La convergence des réseaux au sein de l’entité Google pourrait bien cacher la triste réalité : de plus en plus d’utilisateurs avec pas ou peu d’interactions.