Hier, pour rire, j’ai fait la liste des réseaux sociaux que j’utilise au jour le jour (ou presque) :

  1. Facebook
  2. Twitter
  3. Foursquare
  4. LinkedIn
  5. Pinterest
  6. Pearltrees
  7. StumbleUpon
  8. WordPress (x2)
  9. Over Blog
  10.  Tumblr

Ajoutons-y un compte Google+ et un compte Viadeo où je ne mets les pieds qu’une fois tous les 36 du mois (pour Google+, pas d’inquiétude : c’est la norme ; pour Viadeo, c’est normal aussi compte-tenu de mon secteur d’activité), ainsi qu’un compte Instagram alimenté au gré du hasard (et le hasard ne se fait pas très présent ces derniers temps). Tout ça, rien que pour moi : je ne compte pas le côté pro !

Force est de constater qu’avec autant de comptes, il faut dégager du temps. Du temps pour les alimenter ; notamment les blogs qui demandent non seulement d’avoir des idées, mais également de savoir les mettre en forme et de trouver un moment pour rédiger un contenu pertinent, cohérent et ordonné. Du temps pour aller voir ailleurs ce qui s’y passe ; ce qui permet également de remplir Pinterest, Pearltrees et consorts. Du temps pour partager ; ce qui implique de lire ce que publient les autres pour ne pas partager n’importe quoi, n’importe comment. Du temps pour échanger ; parce que oui, dans “réseaux sociaux” il y a “sociaux” et que ça veut bien dire ce que ça veut dire (pour la définition, c’est par ici).

Dès lors, pas étonnant que les digital natives passent autant de temps devant leurs écrans. “Leurs” au pluriel, car à peine l’ordinateur éteint, ils se jettent sur la tablette et que l’iPhone prend le relai dès que nécessaire. Une génération connectée, qui se donne des nouvelles par statuts interposés et annonce ses fiançailles sur son mur.

La génération Y, dite sacrifiée parce qu’elle a essuyé les plâtres en grandissant avec les réseaux et les technologies tandis que la génération Z est née avec (cf. cet article quelque peu pessimiste tout de même), s’est adaptée et a intégré les réseaux sociaux. Ou plutôt : une partie de cette génération les a intégrés, l’autre n’y trouvant aucun intérêt particulier. Un gap au sein même de la génération qui mène à des incompréhensions quand l’un fait systématiquement un check-in sur Foursquare tandis que l’autre peine à envisager Facebook dans la globalité de ses usages.

Quand on voit la multiplication des comptes, on peut effectivement se demander quelle place conserve la vie réelle dans un monde où tout passe par les réseaux sociaux. Même certains happenings ont lieu online, pour la plus grande joie des happy few qui ne sont plus arrêté par les frontières ou un carton d’invitation oublié par mégarde. Le temps passé à alimenter et mettre à jour ses réseaux, à gérer sa communauté (et je ne parle là que de la sphère privée : que dire de ceux qui en ont fait leur outil de travail..?) ne pourrait-il pas être mieux utilisé dans le monde réel ?

La question fait sourire, déjà posée maintes fois, mais le constat est là : chaque jour ou presque arrive un nouveau réseau. On croyait que tout était fait, mais voilà que des petits nouveaux tirent leur épingle du jeu. Impossible donc de ne pas y succomber. Et d’y passer un peu de temps. Si peu… Mais au final, combien de temps accordez-vous à votre vie connectée chaque jour ? Chaque semaine ? Chaque mois ? Ah oui ! Tant que ça…