Ca aurait pu être un petit hackaton gentillet, le genre de test pour dénicher les meilleurs pirates d’aujourd’hui et de demain pour les recruter et éviter les failles… Ca aurait pu… Il n’en est rien. La déferlante de hacking continue de sévir et les comptes Twitter n’en finissent plus de sombrer dans le chaos. Dernière attaque en date : celle du compte photos de l’AFP dont je vous parlais justement la semaine dernière ici.

L’AFP, donc, après Burger King ou encore Jeep. Mais cette fois-ci, pas de publications élogieuses envers des concurrents : le compte de l’AFP a diffusé des tweets pro-syriens et anti-Obama. Un chambardement de ligne éditoriale qui n’a pas du tout plu à Twitter qui a fermé le compte. Et à l’AFP qui s’est défendue tant bien que mal en expliquant que toutes les publications après 17h45 le mardi 26 février n’étaient pas du fait de l’AFP.

Bien évidemment, ce type d’intrusion inquiète un peu plus que le hack de Burger King. En effet, on ne peut comparer une campagne pro-McDo et une campagne pro-gouvernement syrien. Et c’est ce qui devient inquiétant. Car si les comptes célèbres commencent à se faire hacker en masse, c’est un média ultra-puissant qui passe entre des mains pas vraiment bien intentionnées. Imaginez plutôt : le compte de Lady Gaga et ses plus de 34 millions de followers publiant des messages à la gloire des terroristes…

Car même s’il y a fort à parier que les followers de Lady Gaga seront insensibles à ce type de message, c’est une force de frappe importante qui pourrait bien se développer. Et une “preuve” de plus de la puissance de certains réseaux sur… les réseaux sociaux ! Pourquoi ouvrir un compte Twitter quand on peut squatter ceux des autres et atteindre tous leurs followers ? Twitter : la nouvelle façon de contourner les médias traditionnels ?