L’AFP semble décidément avoir compris que le poids des images est un atout-maître dans la stratégie digitale. Alors que toutes les données convergent pour assurer que les images ont une place prépondérante sur les réseaux et qu’elles entraînent des partages en masse (en témoignent les sites et réseaux dédiés comme Pinterest et Tumblr), l’AFP a pris conscience de l’impact que pouvaient avoir ses visuels sur son image.
Peut-être est-ce dû – ne serait-ce qu’en partie – au succès des photographies d’agence qui ont largement circulé en ce début d’année. Les plus belles images de Reuters ont fait le tour de la Toile, de tweets en publications. Il aurait été dommage que l’AFP ne profite pas de son immense bibliothèque mise à jour quotidiennement par ses correspondants. C’est chose faite !
Depuis le 14 février, l’annonce de la mise en place d’un Tumblr et d’un compte Twitter propres à l’AFP a fait l’effet d’une boule de neige. Les clichés, sélectionnés par le service photo de l’agence, traitent “à chaud” de l’actualité, histoire de l’illustrer et, peut-être, de pousser les internautes à aller lire les articles correspondants.
Pourtant, quand on y regarde de plus près, l’AFP a lancé ses comptes bien avant l’annonce du 14 février. Le 31 décembre pour le Tumblr, le 7 janvier pour le compte Twitter (en tout cas, c’est jusque-là que les archives sont disponibles). Depuis, chaque jour, les deux comptes ont été alimentés (avec, tout de même, une pause d’un mois entre l’ouverture du Tumblr et la publication quotidienne). Le temps pour les équipes trouver leur rythme, de calibrer leur travail et de produire du contenu afin de capter l’attention des followers et autres internautes plus sensibles aux photos qu’aux longs articles.
La stratégie développée par l’AFP est somme toute très simple, mais elle colle à l’ADN de l’agence et à la tendance du moment : on veut de l’actu rapide, percutante, visuelle. En cela, la base de données photographique de l’AFP, enrichie chaque jour par les reporters-photo, est une mine d’or pour permettre à l’agence d’assurer sa présence sur les réseaux et d’attirer du trafic. A quand le compte Pinterest ?