Le CV… Passage obligé pour chercheur de job actif, casse-tête détrônant le Rubik’s Cube à l’ère du social media où tout est permis et où on peut se vendre aux enchères sur eBay pour trouver un job, alors que les jeunes diplômés font la connaissance de Pôle Emploi dès la sortie de l’école quand ils ne cumulent pas les stages à rallonge où on les exploite allègrement. Le CV, donc arme fatale des petits malins qui savent tirer leur épingle du jeu, balle que d’autres se tirent dans le pied faute de s’y coller sérieusement et de faire preuve d’originalité.
Après le CV vidéo, le site web, les différents profils sur les réseaux sociaux dédiés (ou pas), voici venu le temps des CV événementiels à tendance humoristico-trash. Prenez deux jeunes développeurs “qui n’en veulent”, une fille, un garçon (parité oblige), et laissez-les créer une page chacun sur le thème “embauchez-moi, j’suis bon / j’suis bonne”. Les esprits tordus auront saisi la faille. Eux ont joué dessus sans hésitation. Ca donne deux pages toutes simples mais qui ont le mérite d’interpeler. Et qui poussent à la “perversion” puisqu’on peut déboutonner le cardigan de la demoiselle et ouvrir la braguette du jeune homme…
Deux stagiaires qui n’ont visiblement pas froid aux yeux et sont prêts à faire preuve d’humour pour se vendre quand d’autres se mettent aux enchères tout en utilisant les ressources mises à leur disposition par le web. Associées à leurs propres compétences, ça donne une combinaison qui sort de l’ordinaire. Toujours est-il que si l’initiative fait sourire, il n’en reste pas moi que les slogans plutôt suggestifs risquent d’être à jamais associés à leurs noms. Et, si ce n’est pas gênant à 20 ans, cela ne risque-t-il pas de le devenir à 30, 40 ou 50..? La problématique de l’e-réputation pointe le bout de son nez alors qu’on l’aurait volontiers oubliée.
Pour ma part, je salue le culot de ces deux-là et leur souhaite une longue carrière.